Située en Afrique Centrale sur le long du fleuve Congo d’où elle tire son nom, fait partie du deuxième système forestier tropical du monde et possède le deuxième le bassin fluvial le plus important au monde. Souvent confondu à son voisin direct, la République Démocratique du Congo avec lequel leurs capitales sont les plus rapprochées du monde, le Congo est une destination passionnante à découvrir et une terre offrant de nombreuses opportunités d’investissement. Dans cet article nous vous emmenons à la découverte de ce pays que l’on appelle informellement le Congo-Brazzaville.
Pour comprendre l’origine de la république du Congo, il faut remonter à l’époque précoloniale. En effet, il est important de réaliser que le Congo tel qu’il est aujourd’hui, avec ses frontières actuelles n’existait pas et qu’il s’est construit au fil de l’histoire
A cette époque, on retrouvait au centre de l’Afrique un grand et puissant royaume : le royaume Kongo. Les peuples pygmées sont à cette époque les premiers habitants du Congo avant une migration massive des Bantous, venus du nord via la côte et les cours d’eau. Par la suite, plusieurs royaumes dont les origines restent inconnues ont vu le jour. Il s’agit principalement du royaume Téké et de plusieurs royaumes Kongo.
En 1482, après les premières l’explorateur Don Diégo Cao fait la découverte de l’embouchure du Congo. Les explorateurs portugais s’y installent et transforment la capitale Mbanza Kongo en une ville au visage européen d’environ 40000 habitants et qu’ils nommèrent San-Salvador.
Lors de son premier voyage dans les années 1875, l’explorateur Pierre Savorgnan de Brazza a remonté le cours de l’Ogoué pour atteindre le Congo en 1879 et en 1880, De Brazza passe un traité de protectorat avec le souverrain du royaume Téké, le roi Makoko au profit de la France. En 1880, Savorgnan de Brazza fonde le poste de Mfoa, en référence à une rivière qui dessert la ville, et qui deviendra plus tard Brazzaville.
A la même période, le lieutenant de vaisseau Cordier explore les régions du Kouilou et du Niari et fait à son tour signer à Ma-Loango, chef principal des peuples Vilis, un traité reconnaissant la souveraineté de la France sur le royaume de Loango, et fonde la ville de Pointe-Noire en 1883.
Le Congo deviendra en 1885 un des quatre états de l’Afrique Équatoriale Française dont Brazzaville fut désignée comme la capitale. En 1891 le congo devient officiellement une colonie française. Un évènement qui marquera alors le début d’une longue période coloniale caractérisée par l’exploitation des ressources naturelles du pays.
En 1926, André Matshoua fonda un regroupement amical chargé de venir en aide aux anciens combattants ayant soutenu l’armée française à la première guerre mondiale. Très vite, ce regroupement prendra la forme d’un mouvement de protestation et finira par susciter un réel engouement populaire. Après la seconde guerre mondiale. En 1945, Félix Tchikaya fut élu premier député congolais à l’assemblée constituante à Paris et fondera en 1946 le Parti Progressiste Congolais. Mais c’est le fondateur de l’Union Démocratique de Défense des Intérêts Africains, l’abbé Fulbert Youlou, qui remportera les élections municipales de 1956. En 1958, le Congo devient une République autonome, avec Fulbert Youlou comme Premier Ministre. En 1959, après des troubles de protestation dans la capitale Brazzaville nécessitant une intervention de l’armée française, Fulbert Youlou fut élu président de la République du Congo, le premier de l’histoire du pays qui plus tard, le 15 août 1960, accéda à l’indépendance.
Aujourd’hui, le Congo s’étend sur une superficie de 342 000 km2 et possède une côte maritime de 170 km sur l’Océan Atlantique. Avec un emplacement géographique passionnant, le Congo est limité au nord par le Cameroun et la République Centrafricaine, au sud par la République Démocratique du Congo et la République d’Angola, au sud-ouest par l’Océan Atlantique, à l’est par le fleuve Congo qui le sépare de la République Démocratique du Congo et à l’ouest par la République du Gabon. Le point le plus élevé est le Mont Nabemba culminant à 1 040 m dans le Département de la Sangha dont le nom a été symboliquement attribué à la plus haute tour du pays.
Voyager vers le Congo, c’est aussi découvrir les paysages qu’offre le pays dans lequel l’on retrouve en grande partie trois types de reliefs. Les chaînes du Mayombe, à 80 kilomètres de la côte, constituent le massif montagneux du pays. Plateaux et collines quant à elles s’étendent du Nord-Ouest au Sud-Ouest. Le pays est recouvert à 60% par une forêt équatoriale humide dont les principales essences sont l’okoumé, le limba, le sapelli et l’acajou. Au Nord et au Nord-Est, la savane et les forêts-galeries sont les reines et occupent le reste du territoire congolais. Là-bas, vous y trouverez une flore luxuriante et une faune très diversifiée : lions, éléphants, tigres, girafes, guépard, reptiles et autres oiseaux… Malheureusement, depuis quelques années toutes ces espèces sont menacées de disparition, à l’instar du gorille des montagnes dans les Virunga, de l’hippopotame, de l’okapi, du zèbre ou encore, du buffle.
Traversée par l’Équateur, la République du Congo a un climat chaud et humide. Au nord, le climat est équatorial avec des pluies arrosant les régions toute l’année. Dans le sud-ouest, le climat est tropical humide et se caractérise par une saison sèche de trois mois intervenant généralement entre juin et septembre tandis que le centre du pays est couvert par un climat sub-équatorial.
Le Congo est couvert par un réseau hydrographique très important. Il est notamment arrosé par le fleuve Congo qui, avec un débit de 40 000 m3 est le plus puissant fleuve au monde après l’Amazone.
Au Congo, la langue officielle est le français. Le lingala et le kituba sont des langues nationales. En plus de ces langues, les populations congolaises parlent de nombreuses langues ethniques en fonction de leurs origines.
Selon une étude menée par l’OIF dans les années 2010, 78 % des Congolais de plus de 10 ans parlent français. Le lingala est parlé principalement dans les localités du Nord et de l’Est du pays tandis que le Kituba est répandu dans la partie Sud du pays.
Comme beaucoup d’autres pays africains, le Congo est un somptueux mélange de deux anciennes populations : les Bantous ou les Pygmées ayant donné naissance, avec le temps, à plusieurs groupes ethniques au sein du pays.
Dans ce pays où le Christianisme est la religion dominante, les croyances ancestrales et surnaturelles sont très ancrées. Dans l’art traditionnel congolais, l’on peut retrouver l’expression d’un mélange entre croyances ancestrales et chrétiennes. Les différentes sculptures, notamment les masques aux motifs polychromes abstraits, sont un savoir-faire congolais qu’envient et dont se sont inspirés certains artistes occidentaux.
En ce qui concerne les villes congolaises, Brazzaville et Pointe-Noire sont les principales villes les plus habitées avec chacune respectivement 264km2 pour environ 2 millions d’habitants et 43,7km2 pour environ 1,5 million d’habitants.
Capitale politique et administrative de la République du Congo, Brazzaville fut également la capitale de la France libre de 1940 à 1942. La ville est située dans le sud du Congo, sur l’une des rives du fleuve Congo avec en face de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
Plus grande ville du Congo, la capitale congolaise vous donnera l’occasion de découvrir et d’admirer les édifices historiques et religieux : le musée de Pierre Savorgnan de Brazza, la Basilique Sainte-Anne, le somptueux Pont du 15 août 1960, etc. Les zones périphériques de Brazzaville recouvrent un potentiel naturel et touristique surprenant, on y trouve des sites touristiques comme les chutes de Loufoulakari et de Béla, le trou de Nguela, qui offre un superbe point de vue sur la route de Kinkala ou encore l’arbre aux mille feuilles qui possède toutes les essences de la région.
Le mémorial Pierre Savorgnan de Brazza est l’un des lieux les plus visitées du Congo. On y trouve les restes de Pierre Savorgnan de Brazza, le célèbre explorateur franco-italien qui a créé et donné son nom à la ville. Ce mémorial retrace chacune des étapes de l’exploration de Savorgnan de Brazza, à travers des images, des objets, des peintures et des sculptures. Quant au musée-galerie situé sur le boulevard Denis Sassou Nguesso, c’est le sanctuaire de la culture traditionnelle congolaise. Il présente les résultats de recherches anthropologiques ainsi que des objets précieux provenant de diverses tribus autochtones. Vous aurez également l’occasion de découvrir les marchés les plus célèbres de la ville : Poto-Poto, Moungali et Total qui attirent également de nombreux touristes. L’arrondissement de Poto-Poto est réputé pour son dynamisme, son ambiance et sa grande école de peinture, l’une des premières écoles de peinture en Afrique, créée dans l’objectif de représenter et d’exprimer l’art congolais. D’ailleurs, si vous souhaitez rentrer de votre voyage avec un souvenir de ce genre, vous trouverez votre bonheur dans les artères du marché Poto-Poto. Là, vous retrouverez une diversité d’œuvres artisanales exposées et vendues : des peintures, des poteries, des petites statuettes et les fameux masques sculptés. L’avenue Foch est envahie par les vendeurs ambulants. Vannerie et poterie peuvent également être achetées dans les villages avoisinant Brazzaville. Les magasins restent généralement ouverts entre 8 h et 18 h, du lundi au samedi. Quelques boutiques ferment le lundi après-midi, d’autres sont ouvertes le dimanche matin.
À 150 km au nord de Brazzaville, vous retrouverez le village historique de M’Bé, capitale du Royaume Téké dirigé par le roi Makoko. Dans cette région vous retrouverez des paysages insolites à l’exemple des plateaux Batékés et du lac Bleu tous les deux situés dans une énorme vallée. Près de là se situe l’une des plus grandes réserves naturelles du pays, la Léfini, où vivent de nombreuses espèces d’animaux comme les éléphants, les buffles, les hippopotames, les singes et une variété d’espèces d’oiseaux.
Seconde ville après Brazzaville, cap sur Pointe-Noire, la ville pétrolière !
L’histoire de Pointe-Noire remonte en 1883, l’année où le capitaine Cordier a fondé la ville sur les cendres d’un ancien village de pêcheurs. La ville portait le nom de « Pounta Negra ». La construction en 1921 du réseau ferroviaire a donné un coup de pouce au développement de la ville au fil des années. Capitale du Moyen-Congo entre 1950 et 1959, la ville de Pointe-Noire est réputée grâce à son gisement en pétrole qui fait d’elle depuis toujours, l’une des villes phares du Congo.
Pointe-Noire offre propose une large gamme d’activités intéressantes pour des instants inoubliables sur ses sites naturels comme les gorges de Diosso, la plage de Loango ou encore le parc animalier Tchimpounga Chimpanzee riche en espèces animales.
Il est facile d’être émerveillé lorsque l’on traverse les rues de la ville océane car si elle est beaucoup plus caractérisée par ses attractions balnéaires, elle abrite également des monuments architecturaux impressionnants. On peut compter la grande gare du chemin de fer Congo-Océan (CFCO) qui mérite pleinement un arrêt. Tout près de la gare se trouve le port de la ville qui témoigne du dynamisme des habitants de la ville.
A Pointe-Noire, le coup de cœur des touristes, c’est incontestablement la plage de la Côte sauvage sur laquelle l’on retrouve un paysage magnifique en profitant d’une belle promenade au bord de la mer, une vaste étendue d’eau turquoise. Sur ce même lieu, de nombreuses autres activités comme la baignade, le bronzage ou encore le surf attirent les voyageurs.
On retrouve également à Pointe-Noire, le somptueux parc national de Conkouati Douli, un magnifique écosystème qui offre un cadre spécial associant lagunes mangroves et bien évidemment une faune diversifiée. On peut y contempler des chimpanzés, des gorilles, des hippopotames, des baleines à bosse et bien d’autres animaux impressionnants.
Le plat national congolais c’est le Pondu ou Saka-saka. C’est un plat cuisiné à base de feuilles de manioc pilées et onctueuses, agrémentées d’huile de palme, de poisson et de pâte d’arachides. On ne peut parler de plat traditionnel congolais sans évoquer le fameux maboké, un plat consistant généralement à cuire du poisson à la vapeur, dans des feuilles de bananier, il faut noter que la pratique s’est répandue à une multitude de recettes. En ce qui concerne les accompagnements des plats, la gastronomie congolaise propose des mets consistants tel que le mikaté, des petits beignets moelleux, sucrés et frits, qui se dégustent au petit-déjeuner souvent accompagnés d’une bouillie de maïs ou d’un jus de gingembre. Enfin, la chikwangue ou le kwanga, fait à base de tubercules de manioc reste l’un des aliments les plus présent à la table des congolais pour accompagner le repas. Les Congolais sont de plus en plus friands de bière, qu’elle soit importée ou locale.
Bien que dans un contexte de crise sanitaire, la République du Congo reste une destination ouverte à l’accueil des touristes et une terre prometteuse en matière d’investissement. N’hésitez donc pas à l’ajouter comme destination future pour vos vacances ou vos voyages d’affaires car, bien que dans un contexte particulier, le Congo vous ouvre grandement les bras !